▬ ft Han Jae ici, on ne blessé pas. On ne critique pas. Vous êtes ici pour apprendre pas pour régresser dans les bassesses de l'âme..
L'humain peut-être cruel parfois. Ayant choisi mon rôle de professeur pour aider mes élèves à aller de l'avant tout en leur apprenant à vivre correctement en société, je me refuse de voir quelques formes de moqueries ou d'harcèlement durant mon cours. Le respect est une règle de base que je souhaite transmettre et je suis assez intransigeante là dessus. Aujourd'hui je dus faire face à cette terrible réalité : les jeunes sont parfois vraiment cons. Han Jae, élève atypique ayant quelques soucis, venait d'être interroger pour lire un passage d'un texte. Je suis une fervente lectrice de la littérature anglaise, je n'ai donc pas pu résister à glisser certaines petites perles d'écritures dans mon cours. Pensant bien faire, j'avais interrogé celui qui demeurait le plus silencieux durant cette heure. Quelle idiote je fais des fois...
- Allez, à toi Han Jae.
Le jeune homme m'avait regardé avec gêne, je n'avais su déceler la détresse qui l'animait à cet instant. Bien vite je compris. Il commença sa lecture. De temps à autres il butait sur les mots mais je me dépêchais de le corriger avec bienveillance. Des gloussements se firent entendre tandis qu'il poursuivait. Mon regard assassin calma directement ces comportements irrespectueux. Pas de ça dans ma classe ! Ah non ! Pas ici les enfants !
- Continues.
Han Jae fixait son livre. Il secoua la tête en signe de refus mais j'insistais d'une voix douce.
- Juste les deux dernières lignes du paragraphe s'il te plait.
Finalement il y était arrivé et je remarquais même qu'il faisait des progrès au fur et à mesure de sa lecture. Si seulement ces camarades pouvaient sembler moins moqueurs, moins blessants peut-être qu'il pourrait avancer. Je congédiais les adolescents après leur avoir donner des devoirs pour le cours suivant. Je les observais ranger leurs affaires et me tournais vers HanJae.
- Han Jae viens me voir à la fin. J'aimerais te parler.
Je rejoignais mon estrade, mon bureau et m'y installais. La salle se vida rapidement, ils sont tout le temps pressés de partir de toute façon. L'air pensif je ne vis pas tout de suite le jeune marginal qui se rapprochait. Je le remerciais de sa présence d'un sourire avant d'entamer la discussion.
- Déjà bravo pour aujourd'hui. Tu fais des progrès même si tu ne sembles pas t'en rendre comptes. Je voulais te parler de l'attitude des gens de ta classe... Il ne faut pas que tu les laisses t'atteindre comme ca, tu comprends ? C'est facile de se moquer quand on est pas à ta place. Comment te sens tu vis à vis des autres ?
J'étais soucieuse de savoir si tout allait bien pour lui et j'espérais que cet échange me rassurerait quelques peu. Je sortis des bonbons de mon sac histoire de me détendre. Je n'aimais pas la possibilité que l'on puisse mettre Han Jae à part ou meme qu'on le blesse. Mes élèves je les aime tous, de façon égale. Toutefois si on s'en prend à un en particulier je le soutiendrais quoi qu'il m'en coûte car ils sont ce que j'ai de plus précieux au monde.
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Jeu 16 Mar - 23:52
IL NE FAUT PAS AVOIR HONTE
FT NAM KEIRA
“La cruauté est le remède de l'orgueil blessé.”
Aujourd'hui encore je me suis levé avec des messages moqueurs sur mon téléphone... Y'en a même qui passent de "gentils" petits messages sous ma porte. Autant dire qu'avec cette rumeur, ça fait des jours que je n'ai même plus touché à mon carnet. Je n'y ai même pas jeté un coup d’œil. A quoi bon raconter ce qui m'arrive en ce moment ? A part me faire retirer de cette école c'est tout ce que j'obtiendrais. Alors je vais devoir prendre sur moi pendant quelques années encore... Même si je sais très bien que je ne vais pas les tenir ces quelques années.
Après m'être préparé, je me dirige vers ma salle de classe dans laquelle je m'assois directement au fond. Aujourd'hui, je veux être le plus tranquille possible. Je préfère les voir se moquer de moi, plutôt que de me recevoir des trucs dans le dos ou autre en pleine classe et devant la prof. Le cours commence, je reste dans mon coin et commence même à rester dans ma petite bulle. De toute façon, c'est de l'anglais et Dieu seul sait à quel point je suis une quiche dans cette langue. Personne ne veut m'entendre parler anglais. Genre, vraiment. Mais apparemment, Madame Nam n'a pas l'air de cet avis, et à l'air bien déterminée à vouloir m'entendre parler anglais. Et ce malgré mon regard indiquant ma détresse si soudaine...
Ma tête penchée au dessus du texte, je me met à lire ce texte aussi vieux que je ne sais quelle grand mère du coin. Aussitôt que je bute sur des mots, la prof me corrige... Et les autres commencent à glousser, à se moquer. Ils croient que je ne les entend pas ? Je serre les poings et les dents... J'ai juste envie d'en prendre un, au hasard, et de le jeter par la fenêtre. On verra si ça les fera rire ça après avoir vu un crâne percuter le sol après une chute. On est peut être qu'au premier étage, mais une mauvaise chute reste dangereuse... Je m'arrêtes de lire, mais la prof veut encore que je lise. J'ai beau secouer la tête, elle insiste pour que je finisse au moins le paragraphe, et c'est ce que je fais après avoir soufflé d'ennui. Et après cette douce torture en public, je me renferme dans ma bulle.
J'écoute vaguement le reste du cours, ne prenant même pas la peine de noter les devoirs. L'envie d'étudier me manque à vrai dire en ce moment. La fin du cours arrive, nous rangeons tous nos affaires et bien sûr, Madame Nam veut me voir avant que je ne parte. Je soupire, attendant que tout le monde sorte avant d'aller la voir à son bureau, la lanière de mon sac sur l'épaule.
"Vous vouliez me voir ?.."
Je la regarde, l'air presque fatigué. J'ai l'impression de retourner au collège sérieusement. Putain, j'ai plus onze ans... Je l'observe me sourire, avant d'écouter ses douces paroles. Hum, discours classique. "Tu te débrouilles bien, tu fais de progrès, maintenant parles moi de tes problèmes s'il te plaît". Je déteste ça. Qu'on me prenne en pitié comme ça... Vraiment, les gens n'ont que ça à foutre de me moquer ou bien me prendre en pitié ?
"Je n'ai pas vraiment besoin de votre pitié. Si vous voulez savoir, je me sens très bien vis à vis des autres. C'est sûr, c'est facile de se moquer quand on n'est pas à 'ma place', comme vous dites, mais je sais me débrouiller tout seul. Et... Mes ennuis ne vous regarde pas plus que ça, étant donné qu'une grande partie de ma vie à été dévoilée sur le net, j'aimerais garder le plus de choses possibles pour moi-même." Je soupire assez nerveusement, avant de reprendre la parole. "Au fait... Si vous pouviez éviter de me faire lire devant tout le monde, ce serait plutôt sympa aussi. Si je me met au fond dans mon coin, ce n'est pas vraiment pour rien."
Mais ça, les profs ils en ont rien à péter en général. Ils trouvent toujours le moyen de venir te casser les couilles pour te faire lire, alors que t'as pas la tête à ça et que tu sais que tu vas en prendre plein la gueule. Ils ont jamais été doué pour comprendre leurs propres élèves de toute façon.
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Lun 27 Mar - 22:48
Il ne faut pas avoir honte
▬ ft Han Jae ici, on ne blessé pas. On ne critique pas. Vous êtes ici pour apprendre pas pour régresser dans les bassesses de l'âme..
C’est qu’il m’énerverait presque avec sa leçon. Je ne dis rien, je croise les bras et l’écoutes aller au bout de son raisonnement. C’est qu’on ne l’arrêterait plus. Il est profondément vexé faut croire. Je mâchonne mon crayon, signe de nervosité.
- Bien. Je ne t’interrogerais plus ! Et je me permets de te signifier que je n’éprouve pas de la pitié à ton égard ! j’ai juste envie de t’aider. Libre à toi de refuser ; tu viens de le faire d’ailleurs.
Je toise le jeune Han Jae avec agacement. Oui j’ai parlé froidement, oui je ne suis plus aussi amicale mais c’est lui qui a voulu ça pas vrai ? Eh bien tant pis ! J’ai assez à faire. En vérité cela me blesse qu’il me rejettes sans voir que je lui tends la main ; je suis si méchante que ça d’apparence ? Alors que je me repenchais sur mes copies, je lève un œil dans direction. Il a l’ai mal la pauvre. Je soupire et lui fais signe de s’asseoir.
- Han Jae crois moi tu peux me faire confiance. Je veux juste t’aider parce que je sais ce que c’est de traverser une période difficile. Je ne suis pas dans ton cas loin de là mais il y a quelques années de ça j’ai été très malade.
Je marque une pause en avalant ma salive. Celle-ci se coince dans ma gorge comme si c’était de la véritable mélasse. Pourtant je me force à déglutir malgré l’étau de tristesse qui s’accroît.
- Ma famille était là pour moi mais si ça n’avait pas été le cas.. Je ne serais pas à Hyeosik. Alors écoutes-moi. Si un jour tu as besoin appelles moi.
Avec ma profonde sincérité je lui tends un bout de papier. Mon regard rencontre le sien, il sait que je ne plaisante pas, que je ne le jugerais pas. Du moins je l’espère.
- Et promis je ne t’interrogerais plus.
Je te le jure.
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Mar 28 Mar - 21:48
IL NE FAUT PAS AVOIR HONTE
FT NAM KEIRA
“La cruauté est le remède de l'orgueil blessé.”
Sa réaction me fait bien rire intérieurement. Elle n'a pas vraiment appréciée ma façon de répondre apparemment... Tant pis ! Vraiment, je m'en fous de ce qu'elle en pense ou pas, de ma façon de réagir. Je roule des yeux en entendant ses paroles.
"Merci. Ce sera vachement plus agréable pour moi, comme pour tout le monde je pense. Et permettez-moi de vous signifier, que la pitié et l'aide, pour moi ça revient au même et que non, en effet, je n'en veux pas de votre aide. Je suis assez grand pour me défendre tout seul."
Elle me regarde avec agacement, et je dois avouer que ça m'irrite légèrement. Qu'est-ce qu'elle a, a me regarder comme ça ? On lui a jamais répondu ? Faudra qu'elle s'y fasse ! Je suis majeur, j'ai plus quatre ans et je me laisse plus marcher sur les pieds ! Je m'apprête à partir, jusqu'à ce qu'elle reprenne la parole d'un ton plus calme et gentil. Ses paroles aussi, sont bienveillantes. Je soupire un peu, me remettant fasse à elle pour finalement écouter ce qu'elle a à dire.
Je la regarde, l'écoutant me faire part de son expérience personnelle, et elle m'explique que sans soutien elle ne serait pas ici. Ouais, je veux bien mais moi, ma seule famille est composée de ma mère, In Su et Yung Sook. Et encore, à cause de mon carnet ils sont peut être eux aussi dans un sale pétrin.
"... Et si j'ai quasiment personne ? Je fais comment ?"
Je la regarde encore, puis elle me tend un morceau de papier que je saisis. Je regarde vite fait ce qu'il y a écrit, et j'y aperçois ses coordonnées... Hum... Je ne sais pas vraiment comment réagir à vrai dire. Et puis, elle m'a l'air bien sincère d'un coup. Je soupire, me grattant la tête.
"D'accord. Si j'ai besoin, je vous appelle..."
Mon regard reste fixé sur le fameux morceau de papier. Mmh... C'est tellement rare ce genre d'attention.
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Mar 28 Mar - 22:20
Il ne faut pas avoir honte
▬ ft Han Jae ici, on ne blessé pas. On ne critique pas. Vous êtes ici pour apprendre pas pour régresser dans les bassesses de l'âme..
Je le regarde sans savoir quoi dire. Il est étrangement calme, étrangement à l’écoute. Aurais-je fait mon petit effet ? Mon regard devient vitreux alors que je repense à cette période noire de mon existence. L’horreur. Ce mal de ventre de ventre brutal en plein milieu d’après-midi et cette course dans les couloirs pour filer jusqu’à chez moi. Je m’étais finalement évanouie de façon pitoyable sur le carrelage glaçant du hall de mon illustre université. Je m’étais réveillé, le diplôme encore chaud à la main et cette étrange sensation de vide en moi. Oui, je sentais que quelque chose manquait. Ma mère m’avait regarder les yeux plein de larmes tandis que mon père discutait en fond avec le médecin. La nouvelle m’était parvenu entrecoupé aux oreilles. Tout était au ralenti. Ma tête semblait sur le point d’exploser. Rien que d’y repenser les vertiges faisaient un retour fracassant dans mon corps. J’ouvre de nouveau les yeux sur la salle de classe. Plus de blanc tapissé aux murs. Plus de chuchotis. Plus d’étouffement. Je lâche un soupire qui me déchire les poumons avant de reporter mon attention sur Han Jae.
- Plus sérieusement Han Jae. N’hésites vraiment pas ! Y a pas de si besoin. C’est si un jour tu te sens mal je serais là.
Un sourire étire ma bouche teintée de rose fuchsia. Je n’ai pas envie que mes élèves perçoivent le poids que je porte sur mes épaules. Ce sont mes soucis, pas les leurs et je suis ici pour les aider. Voilà pourquoi je fais le plus présente possible pour eux. Ce sont mes enfants. Ma joie de vive qui varie d’année en année.
- Je ne te veux pas de mal. Loin de là !
Un fois de plus le masque réjouissant recouvre mon visage. Rapidement mes yeux se reportent sur les copies qui s’amoncellent devant moi. Il me suffit de les contempler pour qu’une subite fatigue se déclare.
- Allez, file !
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Mar 28 Mar - 22:38
IL NE FAUT PAS AVOIR HONTE
FT NAM KEIRA
“La cruauté est le remède de l'orgueil blessé.”
N'empêche, je me demande bien ce qu'elle a pu avoir comme maladie... Vu comment elle me raconte ça, ça n'a pas du être facile pour elle non plus. Mais bon, il y a tout de même une différence entre une maladie physique, et une maladie mentale... Je suis d'accord sur le fait qu'une maladie physique peut agir sur le mental, et pareil pour une maladie mentale qui peux agir sur le physique mais... Ça reste quand même très différent. Croyez-moi, avoir une manie bipolaire c'est pas le top. Changer d'émotion en un claquement de doigt, c'est pas facile à gérer. Tout comme le fait de ne pas comprendre les sentiments et autre comme une personne normale. Non, moi, j'ai besoin de manipuler les gens, de me satisfaire du malheur que je peux instaurer chez eux. Je m'attache à deux ou trois personnes dans ma vie, mais pas plus. Je ressens des choses que je n'arrive pas à comprendre et que je ne comprendrais jamais tout simplement pour la simple et bonne raison que je ne suis pas normal, qu ej ene sais pas faire la différence entre la notion du bien et du mal, et que je suis "malade".
Le soupire de la prof' me tire de mes pensées, je la regarde encore, l'écoutant sans dire mot. Je souris très légèrement, alors qu'elle m'offre sûrement un de ses plus beaux sourires.
"... Vous êtes bien l'une des rares personnes qui ne me veut pas de mal aujourd'hui, alors."
C'est triste, mais vrai. Je me demande même si elle est au courant des rumeurs qui courent sur mi. Bien sûr, elle sait tout de moi avec mon dossier étudiant et médical. Comme tous les profs. Le regard de madame Nam se glisse vite fait sur les copies qu'elle a à corriger. Un léger soupir me prend quand je pense à cette sale mauvaise note que je vais sûrement me prendre si une de mes copies se trouve là dedans.
Et c'est alors que la prof me dit de filer, que je m'exécute en lui souhaitant une bonne journée et une bonne fin de semaine. Je crois bien que je vais aller nager un peu moi...
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