Je suis Hwang Jae Sun, fils de Hwang Min Nam, propriétaire de la chaîne de télévision HTV. Il y a souvent des articles sur notre famille donc vous avez probablement déjà entendu parlé de moi, cependant l'histoire qui est racontée par les journaux est loin de la réalité.  
Je vais vous raconter l'histoire d'un petit garçon qui a grandit dans un grand appartement à Gangnam, avec vue panoramique sur toute la ville. Ce petit garçon avait tout ce qu'il réclamait : des jeux vidéos, de beaux habits, et même des bonbons quand il le voulait. Pourtant, tous ces objets n'arrivaient pas à remplacer la chaleur et l'amour de ses parents... Il s'est donc enfermé dans la solitude et en est venu à haïr tellement ses parents, qu'il faisait tout pour leur causer du tort, quitte à se blesser lui-même.

Je vous ai fait couler une larme ? Hahaha, vous êtes vraiment naïfs ! C'est pour ça que je vous dit que les journaux racontent n'importe quoi ! Mes parents étaient rarement présents, certes, mais ça ne m'a pas empêché de vivre agréablement et de profiter des moments que je passais avec eux. J'ai passé beaucoup de temps seul, mais ça m'a permis de grandir plus vite et de découvrir des choses que je n'aurais pas trouvé si j'avais été choyé et couvé par des parents millionnaires.

L'école était assez difficile à vivre pour moi. Comme je n'étais pas vraiment encadré, j'avais tendance à manger n'importe quoi et j'étais un peu en surpoids, ce qui me valait pas mal de commentaires désagréable à l'école. Je restais toujours dans mon coin et essayais de me rendre invisible de manière à ne pas me faire embêter par les autres enfants.
Au début de mon adolescence, c'était très difficile à vivre, donc j'ai commencé à faire quelques conneries, en espérant que ça me fasse oublier mes problèmes, ou du moins que ça les atténue. J'ai commencé à traîner dans la rue le soir, à payer des majeures pour qu'ils m'offrent de l'alcool, et c'est ainsi que j'ai découvert Hongdae : mon paradis.
Pour ceux qui ne connaissent pas, Hongdae est le "quartier étudiant" de la capitale. Il est connu pour ses bars et ses boîtes de nuit, mais ce qui m'a le plus marqué là-bas, c'est la musique et la danse. J'étais tout jeune donc un groupe de gars m'ont rapidement pris sous leurs ailes. Certes, ce n'étaient pas les meilleurs exemples pour un gamin vu qu'ils m'ont fait boire et fumer sans se poser de question sur mon âge, mais il m'ont fait découvrir un monde merveilleux; ils m'ont fait trouver ma passion : la musique. On chantait dans la rue, on dansait sur le son qu'on créait, et il n'y avait pas de place pour une discrimination quelconque. Je pouvais être moi sans problème.
Il ne m'a pas fallut longtemps pour m'inscrire à des cours de danse et de musique, et d'après mes professeurs, j'étais un véritable génie.
Sincèrement, je ne pense pas qu'il existe de vrais génies, je travaillais juste énormément. Pour vous donner une idée, je m'entraînais au minimum six heures par jour, donc c'était assez normal de faire des progrès rapidement.
En quelques mois, j'avais perdu tout le poids que j'avais en trop, et je m'étais déjà fait repéré par plusieurs chasseurs de têtes. Mais pour mon père, il était hors de question que j'arrête l'école. J'étais encore très jeune alors c'était logique, mais je n'arrivais pas à comprendre.
Je me suis donc un peu "rebellé" et je suis partit de chez moi sans un mot, squattant le canapé d'un ami, persuadé que j'arriverais à me faire tout seul. Seulement ce n'était pas si facile que ça en avait l'air. Si bien que quand mes parents ont finit par me retrouver, quelques semaines plus tard, je n'ai pas bronché et je suis rentré à la maison.
Ma mère était morte d'inquiétude, voyant son fils sombrer dans une obsession qu'elle ne comprenait pas. Ce que mon père voyait, lui, c'était mes mauvaises fréquentations. Conscients qu'ils n'avaient pas assez de temps à m'accorder pour "me remettre sur le droit chemin" eux-mêmes, ils décidèrent donc de m'envoyer dans un internat.

Ce fut très difficile pour moi de quitter cette vie que je m'étais créée pour partir m'enfermer dans un endroit inconnu et très privé. Je n'avais jamais été fan des dîners mondains et des galas auxquels nous assistions avec mes parents, donc je craignais de me retrouver dans la même ambiance mais en version enfantine.
Je me suis donc juré que cette fois, je n'allais pas laisser mes camarades me pourrir la vie, et que j'allais m'arranger pour que tout le monde passe un bon moment.
Je fus cependant très surpris en arrivant à Yamang. Il y avait certes, quelques personnes désagréables et hautaines, mais la majorité des personnes que j'y ai rencontrés étaient sociables, gentils, et aussi passionnés que moi. Et puis avec les cours adaptés, je n'avais, pour une fois, pas l'impression de perdre mon temps à étudier des choses inutiles.