Ma gêne avait été balayée à la seule vue de son sourire qui semblait exprimer son bonheur. Et c'était tout ce que je voulais maintenant, qu'il soit heureux. J'avais pas mal été secoué parce qu'il 'avait raconté et s'il le fallait, j'allais le protéger à n'importe quel prix. Je lui souriais donc à mon tour, me sentant d'autant plus rassuré qu'il me veuille toujours. Il semblait préoccupé par sa vie de rookie mais personnellement, c'est quelque chose qui me passait au dessus de la tête. Lui-même semblait vouloir mon bonheur et rien que pour ça, je n'avais pas à être effrayé par le reste. Notre relation allait passer au dessus de ça car c'était moindre pour moi. Lui en avait l'habitude. Il n'avait pas non plus l'air de comprendre que j'avais oublié Han Jae pour oser espérer avoir une relation avec lui. Je posais alors naturellement une main sur sa joue que je caressais à l'aide de mon pouce puis lui souriais toujours en lui répondant.

- Je suis heureux là, ne t'en fais pas pour moi. Tâche de l'être aussi et tout ira bien. On pourra passer au dessus de ça, de ta vie de rookie, non ? Je peut très bien gérer ça de mon côté, j'en suis certain. Enfin, si on vient pas trop t'emmerder. Parce que la fille de tout-à-l'heure là.. Je crois que je lui aurais fais la misère si elle n'avait pas compris à temps ! Comment tu fais pour gérer ça, toi ?

Je hochais la tête à sa seconde question avant de me lever puis de m'étirer, je me sentais tout d'un coup beaucoup plus détendu. Le sentiment de malaise de départ m'avait totalement quitté et en effet, je mourrais de faim. Je crois que ça s'entendait bien en fait, étant donné que mon estomac s'était mit à gargouiller de plus belle. Je me mettais à rire, drôle de coincidence. Ca tombait à pique avec sa question, et je crois qu'il en avait du coup la réponse.

- Je meurs de faim ! Et toi ? Je peux t'aider à faire quelque chose ? Ooh, tu sais cuisiner en fait ? Perso, à chaque fois que j'essaie, tout le monde me fuit. Il paraît que je cuisine mal.. mais on peut toujours apprendre, non ? C'est jamais trop tard ? Et puis, je peux t'aider en coréen en échange si tu veux.

Je hoche la tête lorsqu'il me donne les ordres puis les applique à la lettre près. En vérité, je ne sais pas pourquoi je suis si nul en cuisine. Tout ce que je sais est que ma mère a toujours souhaitée que je me marie avec une femme qui sache très bien le faire, histoire de s'assurer que je ne meurs pas de faim ou empoisonné. Je souris doucement à cette pensée puis me dirige vers le moule que je tartine de beurre. Une fois prêt, je m'apprête à ranger l'ingrédient en laissant le moule sur la table de sorte à ce que ça ne fonde pas. Mais une douce odeur de chocolat vient me chatouiller les narines. Je pose pendant quelques secondes mes yeux sur le chocolat avant de les reporter vers celui qui était désormais mon petit-ami. Je souris à pleines dents avant de venir goûter sur son doigt le chocolat qu'il venait de piquer dans le plat.

- Mmh, c'est trop bon.

Je réponds rapidement à son baiser puis continue d'exécuter ses ordres avant de retourner m'asseoir sur son lit pendant qu'il met le reste du gâteau à cuire. Je m'allonge ensuite avec lui puis ferme les yeux quelques instants, profitant du moment comme si je pouvais le perdre à tout moment. Je finis par ouvrir à nouveau les yeux, les levant vers lui. Je pose à nouveau ma main sur sa joue puis l'embrasse longuement avant de me redresser sur mes coudes pour me mettre plus à l'aise. Je l'embrasse alors longuement tout en me collant un peu plus à lui à chaque instant. Je glisse mon autre main sous son tee-shirt et vient en même temps caresser ses côtes en souriant sur ses lèvres.

- On a du temps devant nous.. on est seuls, tranquilles. Tu en as envie ?

Je m'écarte un petit peu puis observe son visage de manière détaillée avant de plonger mon regard dans le sien. Je sentais même mon cœur s'emballer. Il fallait le dire, Qing avait tout pour lui. Y comprit le prénom, qui selon moi lui correspondait à merveille. Et je me sentais d'autant plus heureux d'être avec une personne aussi fantastique que lui. Je lui adressais donc mon plus beau sourire, attendant une réponse concrète. Il n'y avait plus de tabou maintenant.

Je n'avais pas plus envie de le presser que ça. Après tout, ce qu'il avait vécu juste avant moi n'avait pas été la chose la plus joyeuse au monde. Je pouvais comprendre qu'il soit un peu sur la défensive les premières fois. On allait aller à son rythme, je ne voulais pas le brusquer. Du moins, je pensais qu'il n'aurait pas aimé ça jusqu'à qu'il nous fasse tourner pour se mettre sur moi. Un sourire ravi s'était alors emparé de mes lèvres. Je ne m'attendais pas à ce qu'il soit aussi enthousiaste, mais c'est ce qui me plaisait, le fait qu'il me surprenne. Je passais donc une main dans sa nuque que je caressais lentement puis agrippais cette dernière sous le coup de la douleur. La surprise de ce geste m'avait arraché à la fois un gémissement de douleur et de plaisir. Il marquait son territoire ? Dommage que je ne puisse pas faire de même, à cause de son boulot d'Idole. Mais je n'allais pas me gêner pour lui rendre la pareille, la prochaine fois. Non, j'estimais qu'aujourd'hui, c'était à son tour d'être heureux. Je frissonnais à son toucher puis posais une main sur la mienne. Dès lorsqu'il se redressait, je ne perdais pas une seconde de plus pour à nouveau déposer mes lèvres sur les siennes, de sorte à entremêler ma langue avec la sienne. J'avais envie de tout partager avec lui, mon corps tout entier. Je m'écartais quelques secondes pour reprendre mon souffle puis en profitais pour plonger mon regard dans le sien. Plus ça allait, plus je le trouvais attirant. Je n'avais pas eut le temps de m'en rendre compte que j'étais déjà tombé amoureux de lui et le fait de partager ce moment me rendait encore plus euphorique. Je posais une main sur sa joue, la caressais doucement puis murmurais au creux de son oreille.

- Bien sûr que je suis à toi. Et j'espère que tu sauras cacher avec brio la marque je te ferai à tes producteurs. Parce que tu m'appartiens aussi, je te rappelle.

Je descendais ma main sur son torse puis terminais la course de cette dernière sur le paquet encore masqué par son pantalon. Je m'abaissais légèrement, assez pour me permettre de l'embrasser sur le torse tout en descendant de manière assez progressive. Je caressais par la même occasion ses hanches d'une main, assez légèrement pour que mon toucher ne soit ni trop violent ni trop léger. Je savais comment le rendre fou, et j'avais envie de le rendre fou.

J'appréciais la façon dont il me dévisageait, dont il s'amusait avec mon corps. Il y mettait à la fois de l'envie, et de la passion. Ca lui donnait un espèce de côté sauvage. Et sans que je m'en rende compte, je me mettais bien vite à mon tour à le détailler du regard. Pour la première fois, je découvrais son corps d'une manière dont je ne l'avais jamais vu encore. Très vite, les rôles s'étaient inversés. Comme si une bataille pour savoir qui serait le plus dominant avait débutée. Je souriais, plus de plaisir cette fois. Son toucher, ses lèvres.. je sentais qu'il m'aimait, et ça donnait une autre dimension à la scène. Je n'avais encore jamais connu ça, et c'est ce qui m'excitait d'autant plus.

Son bassin contre le sien, je ne pouvais plus m'empêcher de passer une main sous le reste de ses vêtements, venant doucement masser ses fesses puis allant doucement à l'opposé. Je me redressais, repassant une main derrière son dos et m'agrippant à son bassin d'une main. Mes lèvres venaient doucement se déposer dans son cou. Je l'embrassais doucement, puis peu à peu, je laissais ma folie s'emparer de mon corps et devenais de plus en plus impatient. De mon autre main, cette fois-ci, je commençais progressivement à le caresser. Ma seconde main, dans son dos, agrippait les derniers vêtements qu'il restait et que peu à peu, elle retirait sans plus de scrupule. Je voulais qu'il soit heureux, et pas de doute, il allait l'être avec ça.

C'était drôle comme notre proximité était apaisante. Je me sentais bien auprès de lui, il avait quelque chose qu'Han Jae n'avait pas. Il avait de la prestance, cette capacité à me calmer et à ne pas me faire sentir coupable. Je le savais "normal", je n'avais plus aucune pression psychologique et j'avais l'impression de redécouvrir ce que cela faisait d'être en couple. Normalement. Je souriais à sa réplique qui m'avait brusquement stoppé dans mon élan. C'était sincère, ça se voyait dans ses yeux dans lesquels je me plongeais le temps d'un instant tout en caressant ses cheveux d'une de mes mains tandis que je me retrouvais complètement déshabillé contre lui. Il avait envie de moi ? Cette phrase, tout mon corps y avait réagit, s'était senti plus heureux et déterminé que jamais. Ça tombait bien, moi aussi j'avais envie de lui. Plus que ce que je n'avais jamais eut envie de personne. Je pense qu'il n'avait pas fallu plus de mots pour le lui faire comprendre. Mon corps tout entier réagissait à lui, juste une partie de lui était plus sensible que les autres. Je n'avais pas à perdre mon temps en lui disant toutes mes pensées. Je laissais mes gestes parler à ma place. Un sourire aux lèvres, je me reprenais dans mon élan, venant déposer une main sur son endroit le plus sensible tandis que je me glissais derrière lui. Mon souffle si proche de lui que je pouvais limite sentir son cœur battre, j'ajoutais à son oreille d'un ton se voulant plutôt doux.

- Tu n'auras qu'à me dire lorsque tu te sentiras prêt.

Je souriais de plus belle, dévoilant mes dents avant de venir déposer mes lèvres dans le creux de son cou, effleurant sa peau de sorte à lui procurer de nouveaux frissons à plusieurs reprises. Il avait encore le choix de changer d'avis. Je n'allais pas non plus brusquer les choses. Puis comme pour honorer ma promesse faite un peu plus tôt, je m'empressais de lui procurer cette fameuse marque d'affection dans le cou, collant toujours mon torse à son dos de sorte à ce que tout son corps puisse lui procurer les sensations telles que moi je les sentais.