Vous voulez savoir mon prénom ? Ça vous coûtera une pizza. Mon nom de famille ? Ça fera trois pizzas. Nah, je rigole ! Mon nom de famille, c'est Choi, quant à mon prénom c'est Dae Jung, j'ai 18 ans et je suis né à Seoul.

Mon surnom ? "La patate unijambiste. Pourquoi ? Parce qu'un jour, je tenais un sac de patates assez gros en mains, puis j'avais vu une araignée, alors j'ai lâché le sac, il s'était ouvert et les patates sont tombées au sol, j'ai couru à cause de l'araignée, j'ai glissé sur une patate, puis je me suis cassé une jambe comme un pignouf. C'est l'histoire de ma vie. Voilà.
Au revoir.

Nah, je plaisante. Passons aux détails croustillants et très personnels de ma vie privée et passée.

Une particularité ? Euh... On m'a envoyé une raquette de tennis dans la figure. Quand j'avais 7 ans. Vous voulez le nom du fautif ? Pas besoin de pizza cette fois, je vous le vends volontiers. C'est Kwang Jun. Il l'a balancé tellement fort, que je me suis retrouvé à l'hôpital avec un trauma crânien et un œuf à la place du front ! C'était la première fois qu'on se voyait aussi. Et depuis, on est meilleurs amis ! C'est bizarre, je vous le concède. Mais bon, à part ce « petit accident » on peut dire que mon enfance était tout à fait normale. Mes parents sont des personnes très gentilles et attentionnées, même si mon père est un peu sévère parfois, il est en réalité un gros nounours. Ma mère m'a toujours encouragée à me lancer dans ce que j'aimais réellement faire. Quand j'étais petit, j'adorais le sport, jusqu'à ce que l'on me prenne pour une balle de tennis. J'ai arrêté le sport du coup. Sauf la musculation, c'est très important ça. Surtout pour draguer.
Mais heureusement pour moi, j'avais une seconde passion : le dessin. Si vous pouviez voir ma panoplie de marqueurs de couleurs ainsi que de crayons de couleurs que mes parents m'ont achetés, mon dieu. Bon après, moi je ne me plains pas, mais c'est vrai qu'ils me gâtent un peu trop par moment.

Enfin bon, repassons aux détails de ma vie. Faut que j'arrête de m'éparpiller sur des détails inutiles quand je raconte ma vie aux gens moi.

J'ai eu une enfance plutôt normale, à quelques chose près vu que j'ai sauté une classe en primaire, mais bon. C'était en primaire donc on s'en fiche un peu. C'est mon adolescence qui était plutôt mitigée: il y a eu le début, qui était plutôt cool comme j'étais dans le même collège que Jun, les mêmes classes et tout. Du coup, quand les autres élèves venaient le moquer, je prenais aussi, et même si cela ne me plaisait pas forcément, je passais au dessus de toutes ces critiques et passais mon temps à réconforter et défendre mon meilleur ami. Même si en réalité je passais plus de temps à le retenir pour ne pas qu'il se batte plusieurs fois dans la journée. Mais bon, je dois avouer que parfois, je le laissais faire parce que ça me faisait bien marrer de le voir s'énerver comme ça, et de le voir mettre une raclée aux autres. Ah lala, que c'était drôle. Enfin, c'était drôle que pour moi je pense en fait, mais bon, passons.

Après cette partie heureuse et amusante de mon adolescence, venons-en à la partie malheureuse et pas du tout drôle de mon adolescence. Bah oui, il fallait bien y venir à un moment où un autre.
Un jour, j'avais été convoqué au bureau du directeur, je ne savais pas pourquoi. Cela me stressait à un point, je croyais que j'allais me faire virer du collège, alors que je n'avais rien fais pourtant. Le pire, c'est que lorsque j'étais arrivé dans le bureau, mes parents étaient présents, alors je stressais encore plus. Mais en fait, on ne m'avait pas convoqué à cause d'une bêtise ou autre. Non, si seulement ce n'était que ça ! On m'avait convoqué, parce que l'on venait de découvrir un cancer des poumons en phase terminale à ma mère. Mes parents avaient préférés prévenir l'administration avant, puis moi, pour que je sois pris en charge par la psychologue en cas de besoin. Sauf que moi, à ce moment-là, ce n'était pas la psychologue que je voulais voir, mais ma mère. On ne pouvait plus rien faire pour elle, mis à part la voir maigrir petit à petit et la voir souffrir. C'était vraiment la période la plus horrible de ma vie. On se dit tous: "Oui, ça peut arriver à n'importe qui. Mais pas à nous." alors que cette pensée est complètement erronée.
Lorsque ma mère nous quitta, mon père et moi nous soutenions mutuellement, nous nous étions même davantage rapprochés. Pour que je puisse faire face à cette épreuve, mon père me disait: "Pense à ce que ta mère aurait voulu que tu fasse dans cette situation." Alors c'est ce que je fis. Je me disais que ma mère aurait voulu que je continue à vivre ma vie, elle m'aurait dit que j'avais encore de la route à faire et que je ne devais certainement pas me laisser abattre comme ça, et qu'elle voulait me voir sourire parce que pour elle, me voir sourire faisait son plus grand bonheur.
Depuis, il ne se passe plus un jour sans que je ne sourisse.

Puis, les années passèrent et ma vie se devait de reprendre. Alors je passa tranquillement et sûrement mes années de lycée, et même si Jun et moi nous ne nous voyions plus très souvent car nous n'étions plus dans la même classe à cause de nos orientations, mais aussi parce que nous avions des amis non communs, nous gardions contacte. Je l'avais, et le soutiens toujours d'ailleurs, lorsque celui-ci eut des problèmes de familles. Mais bon, cela n'empêchait pas le fait que nous devions aller à l'université, et qu'il fallait que l'on en choisisse une. Mon père, personnellement, m'avait proposé la Yamang Institute. Il m'avait dit que je ne devais pas m’inquiéter quant au frais de scolarité, et que je devais me concentrer sur un métier qui mettrait en valeur ma passion, d'autant plus que j'avais de bons bulletins. De plus, cette école n'étant pas très loin de notre maison, cela nous arrangeait fortement pour nous voir entre les cours ou bien le week-end.

Me voilà donc, aujourd'hui, dans cette fabuleuse école. Le comique de service est arrivé.